Protéines lentes et protéines rapides

31 Déc 2018 | Actualités, RDV Expert

Dans ce nouveau rdv expert  Léa Valette, notre diététicienne partenaire, nous fait un point complet sur les protéines “rapides” et les protéines “lentes”.

Différents facteurs d’absorption

La synthèse protéique, indépendamment de l’aspect quantitatif, relève également du processus digestion/absorption des acides aminés constitutifs de celles-ci.

En effet, elle va dépendre non seulement de la structure de la protéine mais aussi de la modalité d’ingestion. En d’autres termes, il va falloir considérer le contenu de l’assiette dans son ensemble plutôt que de la qualité de l’aliment protéique isolément, l’important en nutrition étant de toujours conserver une vision critique globale.

Structurellement parlant, les protéines « rapides » telles que les protéines du petit lait (lactosérum), plus communément connues sous l’appellation de « whey » pour les sportifs, connaissent une absorption rapide et reconstruisent le muscle dans les 2h qui suivent la consommation.

Quant aux protéines « lentes » telles que les caséines, elles connaissent une absorption lente et reconstruisent le muscle 2 à 6h après leur consommation.

La whey a un effet “anabolisant”

La whey aurait davantage un effet anabolisant, c’est à dire en faveur de la synthèse protéique (reconstruction/prise de masse) alors que la caséine lutterait contre l’effet catabolisme (autrement dit serait « auxiliaire » a la whey et « prendrait le relais » suite aux premières heures d’ingestion), en plus de son effet “coupe-faim” intéressant.

A savoir que le lait constitue une excellente boisson de récupération puisqu’il les contient toutes deux, en plus de son importante concentration en eau qui permet de faciliter le métabolisme des protéines en question et de préserver les reins d’une surcharge azotée (déchet filtré et éliminé impliqué dans l’usure progressive de l’appareil rénal).

La whey existe sous forme de concentrats et d’isolats avec des taux de protéines allant de 80 à 90% de protéines sur matière sèche. Elle est à privilégier après l’effort ou pour enrichir une préparation.

Pour ce qui est de la caséine, elle peut être utilisée pour un encas ou mieux encore le soir du fait de sa diffusion lente toute au long de la nuit. A savoir que cette dernière est plus difficilement digestible et principalement responsable de l’allergie au lait de vache. Attention donc à la tolérance digestive individuelle.

Enfin, comme mentionné ci-dessus, la vitesse de la vidange gastrique et donc indirectement parlant l’absorption des nutriments est conditionnée par la présence simultanée d’autres composants alimentaires, et en particulier de graisses ou de fibres qui la ralentissent.

Léa VALETTE Diététicienne-Nutritionniste

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